Coming home : une si belle histoire d’amour

coming home
Le grand réalisateur chinois du Sorgho rouge et d’Epouses et concubines, Zhang Yimou nous offre un très beau film . Un intellectuel dénoncé par sa propre fille rentre chez lui après 20 ans de camps de rééducation et n’est pas reconnu par sa femme devenu amnésique après trop de souffrance. Il va essayer de la reconquérir . Ils s’aimeront à nouveau d’une autre façon. Gong Li et Chen Daoming nous offrent leurs visages superbes d ‘intelligence et d’émotion dominée. L’épouse ne reconnait pas son mari comme la Chine a oublié son terrible passé et cette révolution culturelle qui a tant plu en France. Les ballets sont patriotiques, la délation un sport national. On n’oubliera pas le visage de l’épouse qui va le 5 de chaque mois attendre son mari lequel essaie de la faire revenir à elle en lui lisant ses propres lettreCette amnésie qu’a si bien traitée Giraudoux trouve ici une autre illustration aussi profonde et intelligente. 
Petits détails donnés par Marie Noëlle Tranchant le film ne représentera pas la Chine aux Oscars , parce que « le beau frère de son principal investisseur est accusé de trahison » indique un communiqué du distributeur français et le réalisateur a du acquitter une amende de plus de 900.000 euros pour avoir enfreint le commandement de l’enfant unique. Il en a eu 3 avec la même femme. C’est ainsi que la Révolution Culturelle continue à être « grande » ! Comme chez Wajda seuls les êtres bons atténuent l’horreur des commissaires politiques.
A voir en famille avec de grands enfants, histoire de leur faire toucher du doigt le totalitarisme….
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