Communiqué du Père Benoît

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À la suite des attentats du vendredi 13 novembre, nous avons tous été touchés, à commencer par les victimes et leurs proches. Prêtre catholique, j’ai prié et célébré la messe pour les victimes et leurs familles dès que j’ai appris la tragédie. C’était ma première réaction et, je le crois, mon premier rôle.

Citoyen d’un pays libre, comme des millions de personnes, j’ai ensuite exprimé en conscience ce que je ressentais et montré les signes que je voyais.

Comme baptisé et comme prêtre, je devais compassion aux victimes et sympathie à leurs familles. Si on me lit honnêtement, on les trouvera exprimées.

Je dis mes regrets à ceux qui m’ont mal lu et qui auraient pu être blessés par mes propos et je leur pardonne très volontiers les insultes dont ils m’ont accablé.

Mais, comme prêtre, je devais aussi aux victimes, comme à tous ceux qui me liraient, justice et vérité.

Justice et vérité pour les enfants assassinés avant de naître ;

Justice et vérité pour les enfants assassinés d’Afghanistan, d’Irak, de Libye, de Syrie, du Donbass, du Mali et de Centrafrique ;

Justice et vérité pour les jeunes auxquels on ment et qu’on détourne de Jésus-Christ au risque de leur salut éternel.

Dieu est le seul juge de mes propos.

Comme il est juge de certaines postures auxquelles, pour ma part, je me réserve de donner les suites que m’autorise le droit canonique.

En ces temps difficiles, que Dieu donne la paix aux vivants, et, aux morts, le repos éternel.

Hervé Benoît, prêtre catholique

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4 réponses à Communiqué du Père Benoît

  1. J-C GAY dit :

    Magnifique communiqué parfaitement catholique.
    Serge Debeketch ne disait-il pas, justement, que « le drame de la FRANCE était que les évêques de notre époque ne croyaient pas en DIEU » ?
    Et sait-on que M. Barbarin, qui a relevé Hervé Benoît de ses fonctions, est celui qui
    avait prononcé la chahâda, la profession de foi de l’Islam en la cathédrale Saint-Louis de Versailles le 4 janvier 2011 sur « l’expérience du dialogue inter-religieux »…….
    Alors citons Mgr Lefebvre, Écône, juin 1988 « Nous sommes excommuniés par des modernistes, par des gens qui ont été condamnés par les Papes précédents. « Alors, qu’est-ce-que ça peut bien nous faire ! nous sommes condamnés par des gens qui sont condamnés ! par des gens qui devraient être excommuniés publiquement ! »

  2. Jan Evertsen dit :

    Ôtez lui son titre et nommez-le « primat des auto-gaules »!

  3. mjm dit :

    Je vais très souvent à Fourvière. J’ai été choqué et peiné de savoir ce qui est arrivé au Père Benoit. J’apprécie beaucoup son sens du sacré. Son écoute et la façon dont il guide en confession, permet d’avancer spirituellement. Mon seul soutien c’est de prier Notre Sainte Mère la Vierge Marie et je prie aussi pour l’unité à l’intérieur de l’Église. Notre devoir d’état en tant que fidèles c’est de prier pour le clergé, je trouve qu’en ce moment nos acteurs de l’Eglise (pêtre, eveques, Pape, religieux…) sont beaucoup dans l’épreuve. Unissons-nous dans la prière et Supplions Dieu de protéger nos pasteurs.

  4. Shpati dit :

    Je crois, chaque jour davantage, que tout est dans la façon de le dire et qu’il faut, effectivement peser et peser à nouveau tout mot employé. Ces terroristes islamiques ont depuis longtemps compris que la France avait le ventre mou. Et ils se sont engouffrés dans les failles béantes. Si la France est tombée si bas il faut vraiment identifier les causes et aussi les remèdes à apporter. Cela sera effectivement très douloureux, très long, au risque de voir des générations perdues. Mais était-ce plus facile de vivre quand on avait le malheur d’avoir 20 ans en 1914 en Europe, qu’on soit français, allemand, autrichien, russe? Ces 130 morts auraient été tout autant à pleurer, s’ils étaient allés à un concert de musique classique ou à la Foire du Trône. La réponse à apporter sera d’abord politique, puis spirituelle. Il est sûr qu’un prêtre peut difficilement mélanger les deux, pris entre le marteau et l’enclume, mais il doit vraiment mesurer comment il annonce le Salut en Jésus Christ dans une société très profondément déchristianisée, comme la nôtre aujourd’hui.

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