Le destin d’Angelica Kauffmann

Si les muses sont vos compagnes d’élection lisez vîte mais lentement ce très beau livre évoquant la vie d’une villageoise suisse du XVIII ème siècle devenue la plus célèbre femme peintre de son temps.Le cardinal de Bernis la surnommait la 10 ème muse. Née d’un père artisan décorateur et d’une mère très cultivée elle reçut une éducation parfaite et fut mis au travail très tôt puisqu’elle suivait son père sur ses chantiers. Elle chantait aussi divinement et il lui fallut choisir entre les deux muses, celle de la peinture et celle de la musique, choix qu’elle immortalisa plus tard dans un très joli tableau. Elle commence par copier à Londres et à Florence les plus grands peintres puis se lance et connaît très vite le succès avec des portraits de la bonne société remplis d’âme.Un long séjour à Rome la consacre, où elle initie Goethe à l’art italien. Elle eut une vie « consacrée à l’amour du beau, dit Madame de Staël. L’un de ses amoureux écrivit aussi: « Elle rayonne d’une clarté d’ange qu’on trouve dans ses peintures » et cet ange « arrache au ciel les couleurs destinées à éclairer par cet  enchantement trompeur l’ombre dans laquelle les hommes vivent.  » Le sculpteur Canova sculpta sa main qui fut posée sur un coussin noir le jour de ses grandioses funérailles à Rome. Un très joli livre pétri de culture et très bien écrit par Françoise Pitt Rivers déjà  biographe d’Elisabeth Vigée Lebrun.

Angelica Kauffmann. Une femme peintre dans l’Europe du 18 ème. Françoise Pitt Rivers

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