Le Pérugin à Jacquemart-André

MM,_crocifissione_02Il est rare que l’on sorte déçu de cette merveilleuse maison qu’est le Musée Jacquemart-André. Vue en pleine FIAC (Foire internationale de l’Art contemporain, qu’on est tenté de rebaptiser Foire aux Inepties artistico-crétinisantes), l’exposition « Le Pérugin, maître de Raphaël » (dont huit toiles ont été retenues) est un enchantement.

Considéré par ses contemporains comme l’un des plus grands peintres d’Italie, et l’un des plus novateurs, Pietro Vannucci (1450-1523) n’avait pas usurpé cette réputation comme le prouvent les œuvres superbes rassemblées ici, venues principalement de son pays natal (y compris une fresque) mais aussi de plusieurs musées londoniens, de la National Gallery of Art de Washington et du Louvre. L’évanescente beauté de ses madones frappe, comme l’aérienne légèreté de ses ciels céruléens, la luminosité de ses paysages et la spiritualité des personnages. Surtout, sur des thèmes sacrés, donc convenus, sa palette est extraordinairement variée comme en témoignent ces deux portraits, si différents, de Marie-Madeleine, le plus sombre datant de sa période vénitienne.

Madeleine

Après le succès de l’exposition « Fra Angelico et les Maîtres de la lumière » en 2011, cette redécouverte devrait attirer tous les véritables amoureux du grand art.

Anne Brassié

 

Jusqu’au 19 janvier 2015 158 boulevard Haussmann 75008 Paris
Tél. : 01 45 62 11 59. Site : www.musee-jacquemart-andre.com/fr/preparer-sa-visite/tarifs

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