Retour au réel ……. Des fraises sur la neige

Quelle surprise! Avec la fin de l’Histoire, le 21ième siècle et le monde devenu « un village » nous devions sans doute, ne plus voir ça…de la neige en décembre!

Par contre les fraises, tomates et autre décalages alimentaires sur nos gondoles ce même mois de l’année ne surprend presque plus personne. Or les camions qui transportent les fraises sont assez dangereux par temps de neige.

Etrange époque où le normal est inattendu et l’anormal exigé.

Les portiques de sécurité, les badges magnétiques d’identification dans les lieux publics, les banques, les grandes entreprises sont en nombre toujours croissant alors que dans le même temps nous avons délibérément  ouvert nos frontières. Nos lieux publics sont des forteresses quand notre pays est ouvert à tous les vents. De même, le nombre des vigiles augmente quand l’armée est réduite au minimum de ses effectifs.

Vous me direz sans doute « mais quel rapport entre la neige, les fraises, les badges magnétiques, l’armée et nos frontières? » Réponse : la fragilité extrême de notre de notre société.

Une société fragile de l’hyper-développement de ces villes, de l’éclatement géographique du couple producteur-consommateur et du développement de son corolaire le transport.

Fragilité d’une société qui a choisi de sacrifier le bien commun aux intérêts financiers de quelques uns en ouvrant ses frontières et en imposant toujours moins de liberté à ses membres pour soit disant plus de sécurité et comme si les ennemis étaient devenus les honnêtes gens de l’intérieur.

Fragilité d’un monde artificiel, idéologique face au retour inéluctable du réel.

Stephanie Prévot

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3 réponses à Retour au réel ……. Des fraises sur la neige

  1. Remarquable raccourci démonstratif, qui doit ouvrir la porte à une réflexion plus large. En effet le réel c’est aussi, heureusement ou malheureusement, celui de tous les délires, personnels ou sociaux. Car, l’ordre et le chaos doivent entretenir une dialectique pour que des équilibres instables s’instaurent, avec leurs inévitables fractures, c’est-à-dire la vie. La question est celle de notre cohésion interne pour séparer le bon grain de l’ivraie.

  2. Anne Brassie dit :

    C’est passionnant: soit, le réel est lié à l’équilibre entre ordre et désordre donc à la vie.
    Mais aujourd’hui, ce qui est vraiment nouveau c’est que petit à petit nous avons vraiment fini par tuer Dieu et donc renier le réel, c’est à dire cet équilibre entre chaos et organisation qu’est le mystère de la vie.
    Nous sommes à l’heure du polissage à outrance où rien qui rappelle Dieu ne doit transparaitre. La vie est de fait désacralisée et nous sommes entrés en culture de mort…
    La survie de la Civilisation passera par des mots et des actes.
    Stephanie Prévot

  3. Adélie dit :

    Le monde actuel est sans doute le reflet de notre propre incohérence, le reflet de toutes nos projections.
    Nous avons l’environnement que nous méritons.
    Puisse tout le monde réciter un Ave Maria ou un je vous salue Marie deux fois par jour pour que la noirceur s’estompe.
    Merci pour tous vos articles, ils sont d’une grande qualité.

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