Perles de Culture n°336 – Petit traité de résistance

Anne Brassié reçoit Vincent Morch pour son livre « La force de dire non » aux éditions Salvator.

L’auteur campe le portrait de 3 personnes qui ont suivi leur foi et refusé les oppressions de leur temps : Thomas More, chancelier du royaume d’Angleterre, le paysan autrichien, Franz Jägerstatter et John Bradburne qui donna sa vie pour les lépreux en 1979, au Zimbabwe. Ce petit traité de résistance spirituelle est un grand livre.

Vincent Morch, La force de dire non aux Editions Salvator

Ce contenu a été publié dans Les émissions d'Anne Brassié, TV Libertes, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

1 réponse à Perles de Culture n°336 – Petit traité de résistance

  1. Il faut lire ce petit livre avec beaucoup d’attention, parce qu’il dit des choses importantes. Il explore ce que l’exigence christique : « Que votre parole soit “oui”, si c’est “oui”, “non”, si c’est “non” ; ce qui est en plus vient du Mauvais. » Le christianisme a démontré au long de son histoire qu’il était capable de forger des esprits susceptibles de dire « non » à des pouvoirs devant qui tout s’inclinait et de les vaincre à main nue. Ils l’ont fait parce qu’ils aimaient la réalité. Cet amour du réel montre à quel point le christianisme se trouvait déjà accordé aux cieux, aux oiseaux, aux arbres, à toutes les bestioles qui grouillent sous les eaux.

    Mais surtout, il entre en résonance avec la façon dont Dieu n’œuvre pas d’abord par réunion, mais par séparation. L’altérité infranchissable n’est pas ce qui s’oppose à l’amour, mais ce qui le permet — ainsi Dieu lui-même avec le peuple qu’il a élu. « Cette déchirure qui nous sépare des étoiles et de la nature, cette déchirure qui peut nous rendre incompréhensibles les autres, est le lieu d’où surgit la Parole d’entre les paroles. » C’est ce qui permet d’affirmer que le Royaume est déjà là, non dans le futur, mais maintenant — mais aussi, du même mouvement, que nous jouissons d’une liberté spirituelle totale, rigoureusement incapable de violence qui, elle, cherche toujours à refermer ou supprimer la brèche de l’altérité. Le reste de l’ouvrage raconte quelques itinéraires de ceux qui ont vécu cette exigence du « non ! » et conclut sur la capacité du pardon d’ouvrir la brèche dans laquelle l’autre demeure autre, irréductiblement.
    Retrouvez le livre La force de dire non, de Vincent Morch, et les diverses recensions autour du livre sur Livres en Famille :
    https://www.livresenfamille.fr/spiritualite/22471-vincent-morch-la-force-de-dire-non-petite-spiritualite-de-la-resistance.html?aff=MTg6MjI=

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *