Une exposition a eu lieu à Grenoble, en novembre ,organisée par l’amicale des rapatriés. Beaucoup de familles immigrées algériennes s’y sont rendues. Sur le livre d’or sont restées ces paroles :
« Vous les pieds noirs que nous avons chassés de votre terre natale nous avons vite compris que vous aimiez l’Algérie plus que nous, parce que vous l’aviez « enfantée » dans la douleur et élevée avec courage et dans le sacrifice……Le peuple Algérien d’après 1962 n’arrivera jamais à faire quelque chose de ce pays car pour la grande majorité ils l’ ont trouvé comme un beau jouet laissé à des enfants gâtés……Le jouet est cassé depuis longtemps et les dirigeants qui ont accaparé le pouvoir ont été incapables de stimuler le peuple pour lui faire aimer son pays . Au contraire ils n’ont rien fait pour dissuader, retenir tous ceux qui l’ont fuit . Ils ont même exiger plus de visas et de conditions d’accueil des pays étrangers . Ils ont passer leur temps et leur énergie à alimenter les rancunes et la haine envers vous les pieds- noirs et la France pour faire diversion de leur incompétence. Alors nous aussi nous sommes partis, ne voulant pas que nos enfants coulent avec ce bateau à la dérive. Pardonnez nous d’avoir découvert trop tard combien vous alliez nous manquer et surtout manquer à l’Algérie. Merci de cette magnifique exposition qui montre à la ville de Grenoble , ce que nous avons été capable de faire ensemble dans ce pays jusqu’en 1962 «
signé illisible ,”enfant du bled né en 1959 ,professeur d’enseignement secondaire “.
signé illisible ,”enfant du bled né en 1959 ,professeur d’enseignement secondaire “.
Monsieur le Professeur
Je découvre votre message aujourd’hui et c’est en ma qualité de Pied Noir (que je suis depuis 1830 par mes ancêtres) … que je vous remercie du fond du coeur de votre témoignage de sincérité.
Personne n’exige que vous demandiez pardon. Tout le monde sait dans quelles erreurs vos dirigeants vous ont conduits. Mais ce que vous venez d’écrire ici est la plus grande reconnaissance que vous pouviez nous apporter et nous n’en demandons pas plus.
Merci !