Sur les écrans

                     Megalopolis

Coppola nous offre une satire vigoureuse de l’Amérique contemporaine  et de l’ Europe américanisée , en même temps ! Il dessine une comparaison entre la Rome décadente et New York, aujourd’hui . Les personnages s’appellent Catilina et Ciceron. Un duel oppose le maire de la ville à un architecte surdoué qui veut créer la ville du futur.  Les citations d’auteurs latins , de Marc Aurèle et de Shakespeare pleuvent , très parlantes. Cette décadence se traduit par des beuveries , des coucheries, des propagandes médiatiques, des milices qui se permettent tout, l’argent qui corromp tout ce qu’ il touche.  Même la fin est satirique, l’architecte pense qu’ il va réussir à créer l’homme nouveau vertueux grâce à sa ville nouvelle et Dieu dira que cela est bon…..L’esthétique du film est celle des bandes dessinées de science fiction et est assez belle. La critique parisienne n’a pas aimé bien sûr….

 

                          Juré n 2

Dans son dernier film , comme Coppola, Clint Eastwood , se permet  de lancer quelques vérités. Un couple s’engueule dans un bar. La fille boit beaucoup trop .Ils sortent du bar et elle part sur une route étroite , le long d’un ravin où coule une rivière., par une nuit de tempête, sous une pluie torrentielle. Elle se fait heurter par une voiture et son corps bascule dans le ravin. Un procès se déroule sous nos yeux et 12 jurés débattent de la culpabilité du conjoint du moment. Il est l’accusé parfait. Le juré numéro 2 enraye la mécanique en introduisant un doute. « La justice n’est pas toujours la vêrité » déclare le héros. J’y ai vu personnellement la responsabilité de l’idiote qui boit comme un trou et qui se met en danger de mort toute seule . Mais il faut aujourd’hui que les criminels soient les hommes et les victimes , les femmes…ce sont donc les hommes qui paieront ! Clint Eastwood est décidément très insolent  , c’est peut être pourquoi les américains ne l’aiment pas trop.

 

                      Louise Violet

Une  institutrice , la belle et bonne actrice, Alexandra Lamy, arrive dans un petit village perché d’Auvergne pour  créer la  première école républicaine… laïque, gratuite et obligatoire. L’école catholique était gratuite depuis des lustres mais le cinéaste fait sa propagande. On ne l’attend pas et sera reçue comme un chien dans un jeu de quilles. Elle déclare qu elle a  fait l’Ecole Normale et le maire du village, le plus gros propriétaire terrien du coin, lui rétorque: » Je ne vois pas ce qu il y a de normal à envoyer les filles à l’école. « C’était comme cela en ce temps là. Nous sommes après les émeutes de la Commune qui a tué le mari et les enfants de la pauvre institutrice « partageuse ». Chronique fine et , je crois très exacte  de la vie paysanne, sans trop de caricature , les photos sont magnifiques et le village se sort de ce dilemme par l’entraide des villageois , l’amour de l’ institutrice pour ses élèves et celui du maire pour ses administrés et la belle Alexandra. Ce conte de la vie paysanne en apprendra à nos contemporains,  instituteurs et parents d’élève.

 

                    Cabrini, dvd productions Sage

Une jeune religieuse, tuberculeuse à souhait, trouve la force de partir à New York à la demande du pape pour venir en aide aux émigrés italiens traités comme des rats par les  américains. Elle voulait partir en Chine mais elle obéit ! Nous sommes au tout début du 20 ème siècle. Intelligente et volontaire elle réussira à construire un orphelinat et un hôpital puis à réitérer son exploit à travers le monde. Les grands saints appliquent toujours la devise : Aide toi et le ciel t’aidera. Ils entreprennent les projets les plus fous et la Divine Providence pourvoit à presque tout. Magnifique portrait de femme un peu féministe bien sûr mais le bon féminisme, non celui qui revendique , celui qui rend hommage. Cette religieuse fut béatifiée par Pie XII comme la première sainte américaine, non elle était italienne….

Ce contenu a été publié dans Agenda. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *