Ce film met en scêne le désespoir du grand écrivain espagnol, Miguel de Unamuno, la dernière année de sa vie qui est aussi le temps de la victoire de Franco. Il est intéressant de mieux connaître cette âme et ces rapports avec le pouvoir. Il sentait la civilisation chrétienne occidentale en danger de mort et il a soutenu Franco à son arrivée victorieuse à Salamanque malgré la mort de ses meilleurs amis. MAIS les malversations que le cinéaste fait subir à la réalité sont intolérables pour celui qui connait un peu la guerre civile espagnole.Milan Astray, fondateur de la Phalange n’est pas le guignol criant Viva la muerte à tous bouts de champs. Les phalangistes ont porté en terre l’écrivain contrairement à la scêne de l’Université de Salamanque. Les morts sont tous le fait des franquistes, dans ce film, ceux d’en face sont de petits saints. Le problême avec les grands penseurs c’est qu’ on ne peut réduire leur pensée à la propagande d’un seul camp sauf à être malhonnête. Je ris toujours devant les gauchistes qui affirment que Péguy est socialiste uniquement socialiste….
La ville de Salamanque nous est offerte dans sa vérité et sa beauté. J’y cours.