Ce film d’une réalisatrice brésilienne évoque avec bonheur plusieurs domaines, celui de la maternité et celui du travail des femmes. Plusieurs films, d’ailleurs, sortent en même temps sur les mères
Parce qu’elle ne s’entend plus avec son mari, le père de Jessika, Val quitte le Nordeste et se place chez des bourgeois de Sao Paulo, une dizaine d’années. Sa fille reste avec le père. Ne pouvant aimer cette fille, chaque jour que Dieu fait, elle aimera le petit garçon de ses patrons dont la mère joue les femmes affairées ! Mais Jessika finit par débarquer pour faire des études et sa présence chez les patrons de sa mère provoque des remous. Je craignais la critique marxiste de la société brésilienne. J’ai vu un film plus profond et plus fin sans caricature. Juste le réel !
Les ravages chez les deux enfants qui n’ont pas eu leur mère, sont très bien vus, la tendresse reçue par le jeune garçon, de la part de la domestique, voir l’excès de tendresse qui l’a amoli, la solitude subie par Jessica qui l’a conduite à la révolte .
A cela s’ajoute la misère psychologique de cette famille fortunée mais trop matérialiste pour être heureuse.
La fin, elle, est heureuse, un nouvel enfant rétablit l’ordre des choses et chacun retrouve sa place et des affections.
Désolée pour les féministes mais elles prendront ce film comme un coup dans l’estomac…Ou elles y verront tout à fait autre chose . Ce que la critique s’est empressée de faire en insistant sur les rapports maîtres esclaves. Ils sont traités, certes, la bourgeoise refuse que la fille de sa domestique se baigne dans sa piscine et la fait vider …. Mais le sujet est plus large, celui du temps que les femmes veulent et doivent donner à leurs enfants quand elles le peuvent.