Deux siciliens exilés en Amérique participent en 43 au débarquement des troupes américaines en Sicile , par amour , Arturo pour demander la main de sa fiancée à son père resté dans l île, et Philip par reconnaissance pour sa patrie d’adoption.
Le réalisateur , Pierfrancesco Diliberto a travaillé avec Zeffirelli et dédie son film à Ettore Scola. Jouant lui même le rôle d’Arturo, il a composé une oeuvre d’une originalité extraordinaire profondément italienne. Personnages des aveugles tirés de la Commedia dell Arte. Histoire d’amour et scênes de la vie quotidienne du temps, scènes de guerre cruelles, satire politique enfin corrosive à souhait. En effet les américains s’appuient sur la maffia sicilienne et libèrent tous ses membres emprisonnés par Mussolini. Ce qui aura de lourdes conséquences pour l’Italie. L’avant dernière scène du gros chef maffieux local qui remporte les élections et déclare : »La démocratie c’est nous » vaut son pesant de cacahuettes. Quand à la dernière, le héros assis sur un banc devant la Maison blanche attendant que le président américain le reçoive pour écouter sa plainte montre encore que la démocratie n’a rien à voir avec la monarchie. A Versailles on pouvait parler au roi…..
C’est le 3ème film sur la maffia du réalisateur qui est né à Palerme.