Sur les écrans Mademoiselle de Joncquières

Pur régal des yeux, du coeur et de l’intelligence , Mademoiselle de Joncquières  nous rappelle les drames de Musset ou ceux de Marivaux. Une jeune veuve  vit retirée et heureuse dans son château. Nous sommes au 18 ème siècle. Un libertin joyeux et plein d’esprit décide de faire le siège de la belle. Les victoires les plus belles sont les plus difficiles. Au bout de 4 mois, la belle succombe. L’idylle durera 4 ans puis hélas le volage s’envole pour un autre nid….Cécile de France, Edouard Baer et Alice Isaaz sont excellents. Elégantissime…. c’est si rare.La morale est éternelle : « Si aucune âme juste ne tente de corriger les hommes, comment espérer une meilleure société ? Emmanuel Mouret traite le drame du harcèlement avec originalité. La morale est fine: Tel est pris qui croyait prendre….

« La vie d’une jolie femme, disait à peu près, Paul Morand qui en a rencontrées beaucoup, ressemble  à la course d’un lièvre à travers champs. »

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1 réponse à Sur les écrans Mademoiselle de Joncquières

  1. A l’affiche, Mademoiselle de Joncquières, un film d’Emmanuel Mouret, avec Cécile de France (Mme de La Pommeraye), Edouard Baer (le marquis des Arcis), Alice Isaaz (Mademoiselle de Joncquières),
    adapté de Jacques le Fataliste, de Diderot.
    Vengeance, VENGEANCE, VENGEANCE… j’aime à rappeler cette fureur du Capitaine Haddock dans Le crabe aux pinces d’or.
    La vengeance dit-on est un plat qui se mange froid, et Mme de la Pommeraye s’en délecte avec l’élégance du 18ème siècle dans le conte du « mariage saugrenu » que l’hôtesse nous rapporte au hasard d’un gite où Jacques et son maître avaient la nuit à passer.
    A vrai dire, je partage le sentiment du valet sur cette « diable de femme ! Lucifer n’est pas pire » qui, sous le couvert très actuel du « Balance ton porc », assouvit en réalité un orgueil bafoué (« Cette merveilleuse Madame de La Pommeraye s’est donc faite comme une d’entre nous… ») et sa jalousie de n’être pas autant aimée que Mademoiselle de Joncquières, pour laquelle elle éprouve le plus grand mépris : « Qui êtes-vous ? Que vous dois-je ? A quoi tient-il que je ne vous renvoie à votre tripot ? Si ce que l’on vous offre est trop pour vous, c’est trop peu pour moi ».
    C’est ce « mariage singulier » qu’Emmanuel Mouret nous restitue en images magnifiques et avec les dialogues mêmes de Diderot… à voir absolument, et à faire voir aux collégiens et lycéens qui ont « le siècle des Lumières » au programme…
    Une seule question : d’où vient ce nom de Joncquières que je n’ai pas retrouvé dans le roman où l’on lit pourtant bien ceux de La Pommeraye et du marquis des Arcis, tandis que la mère et la fille s’appelaient Duquênoi, qui tenaient leur commerce sous le nom de Mme et Mlle d’Aisnon ?

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