L’Antipresse

Il est une revue sur internet dont vous pouvez écouter le contenu, qui vous permet de prendre beaucoup de hauteur : l’AntiPresse de Slobodan Despot. Ci-dessous son dernier article sur la guerre russo-ukrainienne.

LE BRUIT DU TEMPS par Slobodan Despot
Occident-Russie, le djihad du néant

L’Occident ne livre pas une guerre à la Russie. Il livre une guerre sans merci à son propre miroir, aux principes et aux valeurs qui étaient les siens avant son entrée dans la dystopie wokiste et le bruit des bombes en Ukraine couvre un règlement de comptes interne non moins brutal. Avec sa thèse scandaleuse, Jordan Peterson ouvre une perspective vertigineuse sur les mobiles et les modalités de notre suicide.

« Sommes-nous en train de dégénérer d’une manière profondément menaçante ? Je pense que la réponse à cette question pourrait bien être oui. L’idée que nous sommes plongés dans une guerre culturelle est devenue un lieu commun rhétorique. À quel point cette guerre est-elle réelle ? » (JP)

Jordan Peterson est peut-être le psychologue le plus célèbre au monde. Il est en tout cas le plus controversé, principalement à cause de ses mises en garde contre les dérives sociétales sous-jacentes à la culture woke et à l’endoctrinement LGBT. Ayant survécu de justesse à une grave maladie, et se sentant probablement au bénéfice d’un sursis, Peterson, ces derniers mois, a décidé de lâcher les coups. Début juillet, il a ainsi enregistré une vidéo saisissante au sujet de la guerre en Ukraine. Il y lit, ou plutôt déclame, un essai soigneusement pensé et écrit. La voix est solennelle, pathétique et haut perchée comme dans les premiers temps de la TSF. Le propos : rien moins que d’éviter, si cela est encore possible, la conflagration qui signifierait la fin de l’humanité et peut-être de la vie sur terre —ou, au mieux, l’effondrement économique et civilisationnel de l’Occident. À l’heure où j’écris, sa proclamation a été vue par plus d’un million et demi de personnes sur YouTube et a suscité un torrent de polémiques.

En tant que Canadien, Peterson ne pouvait faire moins que de condamner d’emblée le président russe et son intervention dans des termes particulièrement rudes. Il admet aussi prendre conseil, en matière d’affaires internationales, auprès de Frederick Kagan, le frère du gourou néoconservateur Robert Kagan et donc beau-frère de la sous-secrétaire d’État Victoria Nuland qui gère personnellement, depuis 2014, le dossier ukrainien à Washington. Mais par souci d’équilibrage, il soutient avoir aussi pris en compte les analyses du professeur John Mearsheimer, extrêmement populaires ces derniers temps, au sujet de la responsabilité américaine et occidentale dans le déclenchement de ce conflit.

VLADIMIR ET SON RAT

Le souci d’honnêteté intellectuelle de Peterson va au-delà de la déclaration de ses influences et de ses sources. Il prend également soin de se mettre à la place de l’adversaire —un exercice auquel les commentateurs occidentaux se prêtent de plus en plus rarement— pour expliquer en termes géopolitiques pourquoi l’Ukraine est aussi vitale pour la Russie et l’espace russe qu’elle est fondamentalement secondaire pour les pays occidentaux dans leur ensemble. Nulle approbation ici pour Moscou, uniquement la volonté de comprendre sa détermination. Et donc d’anticiper la suite.

Peterson n’est ni stratège ni géopolitologue. Son métier est d’étudier les mécanismes de la pensée et les réactions des humains. Sa lucidité au sujet du conflit en cours est difficile à encaisser (comme on peut s’en rendre compte en lisant les commentaires horrifiés sous sa vidéo). Il voit que la Russie est réellement le dos au mur, qu’elle a été trompée en continu et qu’elle ne croit donc plus un mot du discours occidental. Il se rend parfaitement compte qu’une Ukraine alliée ou neutre est une question de survie pour la Russie, qu’il s’agit de sa zone de sécurité ultime et qu’il n’y a aucune vraisemblance que la machine de guerre russe s’arrête ou recule avant d’avoir atteint ses objectifs. Ce serait à l’Occident, dont l’enjeu vital est ici infiniment moindre, de retrouver la raison et de chercher une issue. Or l’Occident ne fait rien d’autre que redoubler d’agressivité. Comme l’observe Éric Werner, le char occidental ne connaît ni la marche arrière ni le compromis. C’est tout ou rien. (AP347).

Pour illustrer le danger de cette situation, Peterson emprunte une image à Vladimir Poutine lui-même. Le président russe raconte volontiers un épisode de son adolescence qui l’avait marqué à jamais : la confrontation avec un rat qui, acculé sans échappatoire en vue, est soudain devenu une bête enragée. Peterson reconnaît que d’avoir poussé la Russie dans cette position, ce malgré les mises en garde solennelles de nombreux analystes, était une erreur capitale ; et que de croire qu’on pourra l’intimider suffisamment pour qu’elle ne cherche pas à s’en dégager est une illusion arrogante et funeste. L’idée qu’on puisse la défaire militairement en utilisant les Ukrainiens, ou l’« épuiser », ou encore provoquer un changement de régime en attisant le mécontentement populaire, tout cela lui apparaît comme des aberrations d’une naïveté puérile —en même temps que des symptômes de la sclérose mentale de ceux qui en Occident sont censés « penser » les relations internationales.

Notule. Dans son analyse, Peterson inclut bien entendu les facteurs géopolitiques et énergétiques qui font de la Russie —et de l’Ukraine— des cibles trop alléchantes pour une économie globale assoiffée de ressources. Que des pays slaves arriérés puissent souverainement disposer de leurs richesses naturelles est en effet un scandale permanent aux yeux des élites anglosaxonnes.

CORDON SANITAIRE

Dans la polarisation ambiante, l’effort d’objectivité de Peterson est louable —encore que parfaitement normal— et passablement risqué. D’aucuns lui ont immédiatement collé l’étiquette de prorusse. La distinction est certes décernée très facilement par les temps qui courent : il suffit d’exprimer des réserves quant à la narrative otano-ukrainienne. Mais cet exposé relativement impartial du conflit n’est qu’un préambule ne couvrant que la moitié de son titre. Russie contre Ukraine ou guerre civile en Occident ? Ce n’est pas de Russie dont le psychologue-philosophe veut nous parler, mais de nous. Plus précisément, du conflit intestin, sociétal et ontologique, que trahit l’attachement rageur, éperdu, des élites occidentales à la cause ukrainienne.

Sans crier gare, Peterson revient à Dostoïevski et Soljenitsyne et à leur vision du destin particulier de la Russie, ancrée contre vents et marées dans son identité orthodoxe. Il estime que cette vision s’incarne dans l’homme qui a redressé la Russie et que Poutine croit sincèrement à la foi qu’il professe. Que cette croyance soit authentique ou non, il reste incontestable que « le leader russe parle fréquemment du rôle de son pays en tant que rempart contre la décadence morale de l’Occident, et qu’il s’exprime en termes philosophiques et théologiques d’un niveau impensable chez un leader occidental ». Peterson s’attache à résumer ce qui, selon lui, fonde la vision du monde de Poutine :

« Poutine considère l’Occident actuel comme décadent au point d’être absolument indigne de confiance, notamment sur le plan culturel et religieux. Il est poussé par la nécessité économique et politique de commercer avec nous (et nous avec lui), afin que la Russie puisse être approvisionnée en devises occidentales fortes dont elle a tant besoin et l’Europe, en particulier, en combustibles fossiles. Mais Poutine dit à son peuple qu’il nous voit tomber bien trop bas sous l’emprise d’idées très semblables à celles qui ont produit la frénésie révolutionnaire du mouvement communiste (des idées détaillées avec tant de prescience par Dostoïevski dans Les Démons et si méticuleusement analysées dans leurs conséquences catastrophiques par Soljenitsyne). Et qu’il y croie ou non —or je pense qu’il y croit— il est certainement capable et désireux d’utiliser le récit de notre dégénérescence pour inculquer à son peuple la méfiance à notre égard, pour le convaincre de la nécessité de son pouvoir et pour l’unir dans le soutien à ses actions en Ukraine. »

S’il condamne sans ambages les conséquences concrètes de cette critique, Peterson reconnaît qu’elle est foncièrement correcte. Oui, nous, Occidentaux, sommes indignes de confiance, car nous sommes réellement dérangés ! Notre progressisme nous a enfermés dans une idéologie autiste et suicidaire. Nous avons perdu tout contact avec la réalité et nous racontons littéralement n’importe quoi. « Et les Russes (et les Hongrois, les Polonais et les Indiens, à un moindre degré) ne sont-ils pas en train de nous regarder et de penser “ces gens ont perdu la tête” ? »

Les peuples de l’Est, nous rappelle Peterson, sont vaccinés contre cette possession : ils l’ont déjà éprouvée dans leur chair avec la révolution bolchevique —du reste importée d’Occident— et ils ne veulent pas nous suivre dans un abîme qu’ils connaissent déjà et d’où ils ont failli ne jamais sortir. Le BRICS, cette improbable alliance transculturelle et transcontinentale, n’est pas qu’un pôle économique, c’est l’esquisse d’un cordon sanitaire tracé autour de « nous ». Et nous, obnubilés par la supériorité de notre bon droit, l’inattaquable perfection de nos « valeurs », ne nous en rendons même pas compte. Nous courons au suicide sans nous rendre compte de rien.

Je ne fais que résumer ici, en extrapolant à peine, une demi-heure de diatribe désespérée, le cri ultime —peut-être— d’un homme excédé, non seulement par l’état du monde, mais encore par sa propre douleur et sa maladie. En dépit de sa souffrance émotionnelle et physique évidente —dont il parle ouvertement en d’autres circonstances—, le penseur ne se départit jamais de sa rigueur intellectuelle. Son manifeste a le ton de la harangue, mais l’argumentation est rationnelle.

DISSONANCES LOGIQUES

À titre d’exemple de la dérive qu’il dénonce, Peterson cite la nomination récente de la juge Ketanji Brown Jackson à la Cour suprême US, procédant d’un critère de sélection spécifique « femme » et « noire », éliminant par la même 93,5 % de candidatures potentiellement adéquates à ce poste (car les Noirs des deux sexes forment 13 % de la population américaine). La discrimination positive, Peterson ne cesse de le marteler, conduit une société à la ruine en éliminant le principe de compétence. Mais là n’est pas, en l’occurrence, le problème principal. Il y a pire que de sacrifier la compétence : sacrifier la logique. La tyrannie du politiquement correct infiltrée dans tous les pores de la société aboutit à un véritable dérangement mental.

Mme Brown a donc été élue à la Cour suprême pour sa compétence, certes, mais avant tout pour sa couleur de peau et pour son sexe. L’heureuse élue a été confrontée, durant le processus de sélection, à une question qui, voici quelques années seulement, eût paru absurde même aux États-Unis : « qu’est-ce qu’une femme ? ». Interloquée, craignant de « blesser » on ne sait qui en donnant la réponse évidente pour quiconque a un grain de bon sens, la future juge fédérale a botté en touche : « Je ne suis pas biologiste. » Sans même se rendre compte qu’en déléguant la décision à la science biologique, elle ne faisait que confirmer par un baroque détour la définition traditionnelle qui hérisse les « diversitaires » : est femme ce qui naît femme.

Peterson ne mentionne cette anecdote que pour illustrer le niveau de dysfonctionnement intellectuel qui est aujourd’hui exigé des protagonistes agréés du système :

« …l’administration Biden et ses alliés woke qu’elle courtise éhontément nous ont enjoint de célébrer la nomination de ladite candidate sur la base des critères initialement posés pour son élection, à savoir son sexe et sa race —mais, rigoureusement en même temps, on nous enjoint de mettre en doute, encore pour des raisons morales, la possibilité même que la catégorie « sexe » existe de manière valide. Il y a un principe —le principe de non-contradiction—, dont l’acceptation, en principe, constitue l’un des fondements du discours en soi. Ce principe, c’est l’assertion qu’il est fondamentalement déraisonnable —et irrémédiablement irrationnel— de prétendre que A et non-A sont identiques. Pourquoi ? Parce que si vous pouvez prétendre à la fois qu’une chose est ce qu’elle est et ce qu’elle n’est pas, alors vous pouvez affirmer n’importe quoi. Or si vous pouvez affirmer n’importe quoi, il devient impossible de parler avec vous. Vous êtes sorti de la sphère de la raison et du discours raisonnable. Vous êtes sorti du domaine rationnel. Cela signifie que vous êtes dérangé. Cela signifie que vous êtes dégénéré. Cela signifie que tous ceux qui ne vous ont pas interpellé à cause de votre dérangement sont devenus vos coéquipiers sur la même barque maudite. Cela veut dire que vous, ainsi que tous ceux qui ne vous ont pas dénoncés, êtes devenus fous. »

La Russie, Peterson le dit et le répète, demeure malgré ses spécificités partie intégrante de l’Occident. Sa science a contribué à façonner notre science, sa culture est la nôtre. Mais nous avons pris une bifurcation où elle refuse organiquement de nous suivre et dont elle se détourne avec horreur. C’est là qu’elle se situe, cette guerre civile qu’il nous annonçait. L’Occident dans son ensemble est en proie à une lutte à mort entre la folie et la raison. Cette lutte passe à l’intérieur des sociétés, des institutions, des familles voire des individus. À ces échelles-là, la ligne de front est fluctuante, sinueuse sinon insaisissable. Mais elle a aussi sa composante physique et stratégique. En ce moment, le champ de bataille s’est cristallisé en Ukraine. De part et d’autre de la ligne, des puissances dotées de l’arme nucléaire se font face et elles refusent ontologiquement de se comprendre.

ALLIANCES TRANSVERSALES

Dans ses derniers écrits, et en particulier dans son ouvrage posthume consacré au fonctionnement logique de l’intellect et intitulé Le facteur de compréhension, (Фактор понимания, inédit en français) le grand sociologue, logicien et écrivain russe Alexandre Zinoviev, ayant radiographié le modèle occidental comme il avait analysé le modèle soviétique, était arrivé à la conclusion que l’évolution machinique et transhumaine de la société globale mettait en péril les bases mêmes de la pensée. Loin de se diriger vers les « lumières de l’esprit », l’humanité technologique, selon lui, risquait l’incapacité de se penser elle-même, de penser le monde et, comme il le montre au fil d’une dissertation logique de haut vol, de penser tout court.

Malgré son évolution scientifique, ou en partie à cause d’elle, la société industrielle avancée serait donc en train de saborder sa propre capacité de raisonnement, de devenir « dérangée » comme le dit Peterson. En quoi la Russie échapperait-elle au sort commun ? Zinoviev ne donne pas de réponse. Peterson en esquisse une : « Je suis certainement plus à l’aise, écrit-il, en sachant que Poutine se considère, même vaguement, subordonné à quelque chose qui le dépasse, car l’alternative est terrible à envisager (ce serait l’arbitraire moral absolu de quelqu’un comme Staline) ».

Ce « quelque chose qui le dépasse » c’est ce qu’on appellerait communément le transcendant, l’Être suprême, Dieu ou —comme l’avait nommé C. S. Lewis pour réconcilier tout le monde—, le Tao, la Voie. En d’autres termes, un principe extérieur à notre bon vouloir, à notre horizon intellectuel et mental et donc, par là même, à notre folie. Seule alternative à l’ordre transcendant : l’ordre immanent, celui dont l’homme dans l’illusion de sa toute-puissance détermine toutes les règles et les lois, y compris l’identité sexuelle et le mode de reproduction de sa propre descendance.

Or les 15 % d’humanité englobée dans l’Occident collectif (sans la Russie) correspondent précisément à l’aire la plus désenchantée de la communauté humaine, celle d’où la transcendance est le plus soigneusement écartée, où les rites religieux —quand il en reste— sont les plus creux et où la perte du sens donne lieu aux dérives narcissiques les plus absurdes. (Il ne s’agit pas ici d’une caractérisation absolue des sociétés, mais d’un simple, encore que spectaculaire, rapport de proportions. Il suffit de voir dans la Chine communiste l’humble vénération avec laquelle les familles et les écoles entrent dans les temples de Confucius pour comprendre combien cet empire est empreint de spiritualité.)

Notule. Et l’Amérique, alors, où tout le monde est encore fourré au temple le dimanche matin et où God revient à chaque coin de phrase ? Bonne objection ! Mettant de côté l’infini potentiel de scission et de sectarisme du protestantisme yankee, ainsi que le narcissisme foncier qui caractérise la culture américaine —autant de traits qui me paraissent assez éloignés du message christique—, force est de concéder que cette énergique nation est bien aujourd’hui le Vatican d’une religion nouvelle, mais dont le seul but est d’exterminer la nôtre. Cela mérite donc un développement à part.

GUERRE SAINTE ?

L’hypothèse de Jordan Peterson est éminemment polémique et personnelle. Cet homme n’est ni particulièrement ami de la Russie ni particulièrement religieux : il essaie de comprendre les mobiles profonds des conflits. En peignant la guerre russo-ukrainienne comme un miroir de la guerre civile occidentale, il donne une clef de compréhension de la violence abrutie, inflexible et automutilatrice avec laquelle l’Occident s’est collectivement embarqué dans la guerre contre la Russie. Nos élites dirigeantes n’ont fait qu’étendre à l’adversaire géopolitique la cancel culture, cette fougue nihiliste avec laquelle elles règlent ses comptes à leur propre héritage. Ce n’est pas la Russie que combattent les Européens alignés derrière l’étoile crépusculaire de l’Amérique : c’est l’Europe ! Il n’est rien de plus féroce que les luttes fratricides et il apparaît de plus en plus évident que cette guerre ne se terminera qu’avec la destruction, physique ou symbolique, d’un des deux adversaires. L’Occident, en l’occurrence, risquerait de s’éliminer lui-même par les ravages inarrêtables, en tous domaines, de son propre dérangement mental, autre nom de la bêtise.

Notule. Dans plus d’un texte eschatologique (consacré à l’étude de la fin des temps), le dérèglement de la raison et le déferlement de la bêtise signalent l’approche des temps derniers, voire l’avènement de l’Antéchrist. Mais c’est une tout autre histoire que nous aborderons ultérieurement.

En qualifiant l’Occident, dès le début de son opération militaire, d’« empire du mensonge », Vladimir Poutine a lui-même signalé —pour qui voulait l’entendre— la nature théologique du conflit. Au fil du temps, des alliances supraconfessionnelles et supracivilisationnelles se sont fait jour, notamment avec des parties du monde islamique, et il serait imprudent de penser qu’elles ne sont que d’ordre circonstanciel, économique ou énergétique. En Russie, mais également chez les Tchétchènes, les Serbes ou les Iraniens, on entend de plus souvent l’expression de « guerre sainte ». De fait, ce conflit de frontières et de gazoducs a fini par prendre l’allure d’une lutte entre le bien et le mal.

CODA

Qu’on ne s’y méprenne pas : je n’ai pas dit que la Russie incarnait le bien absolu face au mal occidental. J’ai dit que l’affrontement ressemble à un conflit de cette nature, tout en rappelant que jamais aucun camp ne revendique le mauvais rôle. Même pour le Diable, ses œuvres infernales correspondent à une idée du « bien ».

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