Il était une fois un opéra fabuleux, La Traviata de Verdi, un chanteur non moins génial, Rolando Villazon, qui, renaissant tel un phoenix puisqu ‘il ne peut plus chanter le rôle d’Alfredo, le met en scêne après l’avoir chanté lui même, une mezzo colorature russe , Olga Peretyako, si belle à regarder , qui se joue des difficultés du rôle et vous fait pleurer au premier air, un ténor argentin parfait, Atalla Ayan, le père d’Alfredo, Simone Piazolla, une voix sublime, ….un chef d’orchestre d’une force et d’une humilité parfaite à la fois en épousant chaque note chantée, un petit théâtre délicieux, construit en des temps civilisés, celui de Baden Baden.
Ce miracle vous est offert sur Arte jusqu’au 28 juin ,chaque soir a 11h 59 !
Mais votre ordinateur lui , vous comblera, à la demande ,à toute heure du jour et de la nuit, jusqu’au 28 juin.
La mise en scêne de Rolando Vilazon ,intelligente et signifiante , ce qui est rare chez les metteurs contemporains, situe l’action sur l’arêne d’un cirque où dansent tous les vicieux, les fous, bouffons, et les drogués du temps. On pense au parade de cirque de Cocteau et Picasso. Seule Violetta garde conscience de cette ivresse, elle anime ou endort tous les personnages de la fête. « Tout ce qui n’est pas plaisir est folie en ce monde. »chante t elle pour oublier sa souffrance et sa solitude.
Au dessus d’elle , habillée comme elle, son double acrobate qui danse sur un trapèze, ou joue avec de longues tentures ou descend sur terre. L’ âme de Violetta se tord de douleur .
Celle qui croit ne pas savoir aimer va se sacrifier et renoncer à son amour pour le bonheur de tous.
Un spectacle qui vous enchantera et vous révèlera , fait très rare aujourd’hui ,une excellente mise en scêne .