Où s’exiler ? Réponse de Luc Olivier d’Algange

J’ai trop vu, le cœur lourd, les créatures humaines les plus belles, ardentes, généreuses, portées par d’heureuses puissances, virtuoses, – accordées à ce qu’il y a de plus haut et de plus léger dans leur tradition, – livrées au ressentiment et à la tyrannie du médiocre et être enfin usées et détruites, en dépit de leur courage. Nous vivons dans un monde qui hait la beauté sauf à l’exposer, en porte-manteau, sur un podium, et l’intelligence, sauf à en user pour asservir et s’asservir par la technique et la finance. Le triomphe est au plus vil.
Entre la crapulerie des notables installés, la poussée des barbares qui veulent imposer leur loi, la tentation est forte de prendre le Large. Mais où ? Peut-être en un « soi-même » qui serait le grand En dehors, là où tremble, dans une lumière d’automne, le pays de l’Astrée, ou vers la lumière du printemps, « Vita nova », sur ce pont florentin, hors du temps, où Dante reçut la salutation angélique.

Voir plus : cahiersdeladelie.hautetfort.com

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