Le 400 centième anniversaire de la naissance de Le Nôtre, célébré dans les jardins de Versailles est sinistre : des baraquements partout, le bassin de Latone dénudé, Latone parti se faire refaire une beauté. Et de grands panneaux publicitaires pour annoncer le tout polluant le paysage. Le comble demeure l’installation des oeuvres de l’artiste italien, Penone, qui sont le parfait contraire de son oeuvre. Là où Le Nôtre créait vie, beauté et harmonie, Pedone nous impose ses faux arbres morts, découpés en tranches , ou les racines en l’air reposant sur leur ramure morte. Encore une fois des milliers de touristes auront leur visite polluée par ces pseudo oeuvres artistiques.
Les pétitions, plus de IO.OOO signatures sur les sites Versailles monamour et Coordination de défense du château de Versailles, les sondages refusant ces expositions devant l’une des plus belles perspectives du monde, rien n’y fait, l’art financier fait son cirque.
Le mot de l’artiste ou plutôt son délire verbal :
« Avoir la possibilité de faire dialoguer mon travail avec celui de Le Nôtre à Versailles est un grand privilège. Le jardin est un lieu emblématique, qui synthétise la pensée occidentale sur le rapport homme-nature.
Construit pour exalter le pouvoir d’un homme, il souligne en fait la force et le pouvoir de la nature qui minimise l’action de l’homme, obligé à un travail pérenne de manutention pour le préserver.
La complexité du dessin suggère la multiplicité des regards, et son extension et grandiosité contraste avec la dimension infime de celui qui le parcourt. L’homme seul disparaît dans le jardin au profit de l’esprit de la collectivité humaine qui a généré une telle organisation de la nature.
Mon travail provoque en moi une réflexion analogue : le mimétisme objectif des œuvres annule mon action de sculpteur et concentre l’attention sur l’extraordinaire intelligence de la croissance végétale et sur l’esthétisme parfait présent dans la nature. »
Giuseppe Penone
Ce me semble de bons supports pour des drapeaux bleus, blancs et roses. Je viens de me découvrir un sixième sens artistique.
Si l’esthétisme parfait est présent dans la nature,
l’esthétisme n’est pas présent dans le soi-disant travail de cet homme
qui ferait bien de se trouver un vrai métier.
La laideur n’a pas sa place au milieu d’un chef d’oeuvre.
Pauvre Italie! Elle nous avait donné un Lulli, maintenant elle nous donne un Penone…