Le sens des scènes de liesse après l’entrée de la liberté de l’« IVG » dans la Constitution

Une « standing ovation » a accueilli dans l’hémicycle géant du château de Versailles les résultats du vote des sénateurs et des députés en faveur de l’inscription de l’avortement dans la Constitution de la Ve République. Sur la place du Trocadéro, ce ne furent que hurlements de joie, cris, larmes, danses au rythme d’ABBA, pendant que les féministes pleuraient d’émotion et saluaient l’aboutissement de cinquante ans de « combat » depuis l’adoption de la loi Veil en décembre 1974. D’abord, le premier ministre Gabriel Attal l’a fait applaudir debout pendant près d’une minute par l’ensemble des parlementaires. A l’heure des résultats de vote : 780 votes « pour », seulement 72 contre et 50 abstentions, les illuminations de la Tour Eiffel ont commencé à scintiller et un panneau lumineux s’est affiché pour laisser défiler des messages en plusieurs langues : #MonCorpsMonChoix, #IVGConstitution. L’heure était à la liesse collective autour de cette « sacralisation » du permis de tuer, et le mot « historique » était sur toutes les lèvres en cette soirée en vérité hystérique. Comme un sabbat de sorcières ou une danse païenne rituelle célébrant le sacrifice humain…

Ces démonstrations d’euphorie n’ont pas de sens eu égard à l’objet de ce qui a été si largement approuvé : la « liberté garantie » de pouvoir subir une intervention médicale mettant fin à la vie portée par une femme – à la vie d’un des êtres qu’elle aurait le plus chéris au monde s’il avait pu voir le jour. On n’acclame pas en vociférant le droit, fût-il constitutionnel, de subir une extraction de molaire ou une ablation d’amygdale. Tout cela ne se comprend que si l’embryon est un être à part, un gêneur qu’on écarte parce qu’il vous met devant une responsabilité et un devoir rejetés, une manifestation de la bonté de l’existence et de la générosité de Dieu qui donne la vie, et la donne en abondance.

Journée hystérique, pas historique : la liesse des sectateurs de l’IVG

Ces cris de satisfaction étaient ceux d’une caste qui a pris le pouvoir dans les domaines politique et médiatique et entraîné avec elle une grande partie du peuple : cris de haine et d’orgueil rejetant avec superbe la loi de Dieu et le respect de la vie qu’Il donne, ricanement démoniaque dans le sillage de celui qui nous promet d’être « comme des dieux », et qui n’est que meurtre et mensonge. L’assassinat des tout-petits est à sa gloire, son mensonge est de dire que ces innocents ne sont rien, alors que créés à l’image et à la ressemblance de Dieu, ils sont appelés à la Rédemption et à la vie sans fin auprès de la Trinité bienheureuse.

Tuer l’autre, mais encore plus tuer son père, sa mère, son enfant, sont des crimes qui crient vengeance au Ciel. « La voix du sang de ton frère crie de la terre vers moi ! », dit Dieu à Caïn dans la Genèse. Aujourd’hui la France, ou plutôt ceux qui ont pris en otage la fille aînée de l’Eglise, ne se glorifient pas seulement d’avoir rendu ce crime légal, définitivement légal, pensent-ils, parce que la « liberté garantie » de détruire le tout petit dans le sein de sa mère est enchâssée dans la Constitution. Ils se glorifient bien plus d’en avoir fait un marqueur, un élément de la carte d’identité de la République française, un élément de reconnaissance de ce qu’elle est et veut être. Oui, cela renvoie à l’image ricanante de Satan, inscrite désormais dans nos lois fondamentales. Beaucoup soulignent que la mesure est purement symbolique parce que le « droit à l’IVG » n’est point menacé, et c’est vrai, hélas, à l’heure qu’il est, mais justement, c’est le symbole qui importe, c’est lui qui était recherché, lui devant lequel se sont prosternés l’immense majorité des élus de la nation, tandis que les rares opposants n’ont pas osé dire cette vérité : l’avortement tue. C’est un homicide désormais exalté par la loi.

La liberté de l’IVG dans la Constitution, c’est la négation de toute justice

Si le crime crie vengeance au Ciel, combien plus le fait de narguer Dieu, de cracher sur sa Loi, d’en inscrire une autre, solennellement, non comme un échec mais comme une victoire, sur des tables de marbre dressées sur les ruines du Décalogue, n’appelle-t-il pas le châtiment divin ? Pauvre France… Seuls la prière et le jeûne peuvent venir à bout de tels démons. Mais ils le peuvent. L’espérance n’est pas morte.

Quel sera ce châtiment, mérité, purificateur ? Est-il encore possible d’en abréger les jours ? La Sainte Vierge de Fatima a averti que seule la consécration de la Russie, qui allait répandre ses erreurs à travers le monde (et le mépris institutionnel de la vie naissante en est une, une première fois « sacralisée » par l’une des premières lois adoptées dès la Révolution bolchevique), à son Cœur Immaculé, donnerait au monde la conversion de la Russie et un certain temps de paix, mais que plusieurs nations seraient « anéanties ». Nous ne savons comment. Mais une nation qui tue ses propres enfants se suicide de la manière la plus radicale. Et s’anéantit, peu à peu, elle-même. La France est entrée le 4 mars dans un régime où cet auto-anéantissement est solennellement proclamé.

Et pour ceux qui n’auraient pas encore compris qu’il s’agit d’une démarche quasi religieuse de rejet du vrai Dieu, Emmanuel Macron a annoncé dès le vote acquis : « Fierté française, message universel. Célébrons ensemble l’entrée d’une nouvelle liberté garantie dans la Constitution par la première cérémonie de scellement de notre histoire ouverte au public. Rendez-vous ce 8 mars, journée internationale des droits des femmes. » Pour la première fois de l’histoire donc, le public pourra accéder place Vendôme où le garde des Sceaux, Eric Dupont-Moretti scellera solennellement à la face des sectateurs de la mort la nouvelle rédaction de la Constitution. C’est un rituel, un geste sacré mais qui aura pour objet la négation idolâtre des droits de Dieu.

A la manifestation qui a eu lieu lundi après-midi à Versailles à proximité du château, à l’appel de la Marche pour la vie, des centaines de personnes se sont succédé entre 15 heures et 19 heures pendant que les parlementaires discutaient avant de voter la loi de la honte. Beaucoup d’orateurs ont souligné que désormais l’objection de conscience des médecins est en danger : le Planning familial, plusieurs élus tels l’Insoumise Mathilde Panot qui porta le projet de constitutionnalisation avant qu’Emmanuel Macron ne s’en empare, ou Manuel Bompard, lui aussi LFI, qui a déclaré ce mardi matin être favorable à la « suppression de la double clause de conscience » qui protège le droit des médecins de ne pas pratiquer l’avortement.

La liberté du recours de l’IVG constitutionnalisé annonce de plus âpres combats contre la vie

Cela est bel et bien dans la logique de la révision constitutionnelle, et les choses n’ont aucune raison de s’arrêter là, car comment tolérer quelque discours que ce soit qui conteste ou contredit une liberté constitutionnellement garantie ? « Liberté, que de crimes commis en ton nom ! » La transgression du 4 mars n’est pas nouvelle, elle en est le plus récent déploiement, le plus meurtrier et le plus sanguinaire de tous à ce jour.

Pendant que la manifestation de la Marche pour la vie se tenait place Hoche à Versailles, à une centaine de mètres de là, face aux défenseurs de la vie, l’église Notre-Dame, paroisse des rois de France, avait largement ouvert ses portes, laissant voir, rayonnant, le Saint-Sacrement exposé devant lesquels des gens de tous âges sont venus adorer le seul Maître de la vie et supplier sa miséricorde. Le glas a sonné ; lors du bref Salut célébré à la fin de l’adoration le curé de la paroisse a récité la prière de Benoît XVI pour la vie naissante et entonné le chant Cœur Sacré de Jésus, que votre règne arrive…

Seul ce règne peut aujourd’hui mettre fin, en effet, à l’horrible inversion dans laquelle la France est plongée, puisque le courage des hommes n’y suffit pas, le courage et la lucidité des hommes et des femmes de pouvoir a trop manqué, hélas depuis des décennies. L’heure est à la prière des humbles.

Jeanne Smits via Réinformation.TV

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