Sur les écrans Green book

Etonnants américains : ils se sont comportés comme des chiens avec leur ségrégation et ils nous donnent des leçons parce que Decathlon ne vendra pas son hijab sportif.

Green book est le guide des seuls hôtels où les noirs sont acceptés. Nous sommes dans les années 60. Un pianiste génial noir cherche un chauffeur pour le conduire dans une tournée de concerts dans le grand Sud . Il sait qu’il y aura du sport et le petit blanc qu’ il engage est franc comme l’or et baraqué comme un videur de boites de nuits, son métier. Très belle histoire d’une découverte de l’un par l’autre et d’une influence réciproque. Très instruit et très éduqué le pianiste va affiner le petit blanc, lequel va redonner de la force et la conscience de son être profond à cet homme seul, sans famille et sans communauté.

Belle réflexion sur l’identité, le blanc, italien d’origine qui vit avec sa tribu en parlant italien, sait qui il est. Le pianiste a perdu sa négritude, ignore Aretha Franklyn et n’appartient plus ni à sa famille d’origine ni à la communauté blanche qui lui interdit de jouer Chopin ou Brahms et ne lui permet que la musique de jazz.

Beau moment de fraternité, rare en ce moment et beaucoup d’humour et de vérité quand le chauffeur lui assène  qu’il vit comme un pauvre noir , lui qui est obligé le 15 du mois de porter sa montre au clou pour nourrir ses enfants, alors que  lui le pianiste noir vit comme un riche blanc.

Aucune charge, aucune propagande et pourtant le sujet s’y prêtait. Et cette amitié est une histoire vraie. Excellents acteurs qui n’en font jamais trop !

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2 réponses à Sur les écrans Green book

  1. Marie L St dit :

    Excellent en effet. Votre commentaire m’a incitee à voir Greenbook. Cinevore me fie a vos critiques sur TVL. Merci.
    Vu aussi cette semaine, le film sur D. Cheney. Moins émouvant, et un film chinois tres bon aussi mais que j’ai vu helas en allemand. La vo est moins courante a Berlin.
    Cordialement
    Marie Le Styr

  2. JEAN LUC HERICHER dit :

    Je partage cette analyse, excellent Viggo Mortensen, fascinante et redoutable Amérique, qui a produit le jazz, le blues et le negro spiritual, le kkk et le bbp, dans ce film on ressent toute cette violence. c’est un film sur l’amitié

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