Des le titre rien ne va plus, le réalisateur de Mademoiselle de Jonquières est passé du 18ème au 21 ième siècle, le choc est trop rude pour un cinéphile délicat . On pense à Céline, l’amour c’est l’infini à la portée des caniches : 3 garçons et 3 filles virevoltent devant nous , passent de l’un à l’autre sans l’ombre d’une passion !
En dehors des images et de la musique, tout est assez laid dans ce film, les personnages insignifiants, les hommes comme les femmes, les comportements à l’exception de la femme mariée pour laquelle il n y a pas de jalousie en amour, sont assez bas de gamme. On est dans la consommation immédiate des hommes comme des femmes, le fast food. « Je mets en scène, écrit Emmanuel Mouret , les question de désir et d’attirance chez l’homme civilisé. » Brave homme qui ne voit pas qu’ on est chez les barbares. Il n’y a aucune joie éclatante dans ces histoires, celle d’un grand amour. « Il ne faut pas mettre de la gravité là où il n’y en a pas »dit l’une des jeunes femmes. C’est sûr batifoler n’est pas aimer. Elle l’apprendra en vieillissant.
Tous ces films ineptes qui envahissent nos écrans nous détournent des questions cruciales et de la gravité de l’existence. Comment les jeunes gens pourront-ils oser penser et s’interroger si tant de sottises sentencieuses les encombrent ? Quand ce ne sont pas des sottises, ce sont des contre-vérités massives qui idéologisent les esprits. La cultuerie de masse se diffuse à toute vitesse et semble emporter les derniers pans d’un édifice que la modernité avait déjà bien démoli…Il nous faudra faire encore avec l’éloge de l’euthanasie, la joie du changement de sexe et l’opportunité des infanticides