La mort d’un grand chef vendéen

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Jean Madiran a été rappelé à Dieu le 31 Juillet, à l’âge de 93 ans. Pour ceux qui ne le connaîtraient pas il fut un grand chef de guerre  intellectuelle et spirituelle. Nous sommes en effet en guerre larvée  depuis 45 . Les communistes qui ont « gagné la guerre » aux côtés des alliés continuent à polluer les esprits et l’Eglise, elle même, depuis le concile, a rallié les thèses modernistes en rayant sa Tradition bi millénaire. Jean Madiran a combattu sa vie durant contre ces deux dérives mortelles pour notre société. Ses livres, la revue Itinéraire, puis le quotidien Présent qu’il avait fondés sont des armes redoutables pour ce combat. Tous ceux qui l’ont lu ont compris vers quels désastres la démocratie chrétienne nous conduisait. Soutien de Monseigneur Lefevre , il a répété à l’infini, « Rendez nous l’Ecriture sainte, la messe et le catéchisme. » Fidèle à Rome il s’est éloigné de la Fraternité St Pie X au moment où Monseigneur Lefevre a consacré quatre évèques sans lesquelles la Fraternité n’aurait pu survivre, c’est à dire  ordonner des prêtres. A la fin de sa vie il reconnaissait que Monseigneur Lefevre avait agi pour le bien de l’Eglise.

Son combat politique, je vais l’illustrer par ses quelques remarquables citations trouvées dans le quotidien Présent au lendemain de sa mort, elles vous donneront une idée de la force de son esprit : »Quels anges immatériels croyez vous être si vous méprisez la politique…C’est la politique qui décide de la liberté et de la tyrannie, du sang versé, de la vie et de la mort du peuple et ,même, souvent, du sort des âmes.La grande affaire du siècle est politico-religieuse. Politique et religion marchent forcément ensemble. »

Mais cette politique, il faut s’en méfier  » Il faudrait que le clergé d’aujourd’hui  apprenne enfin que la politique est le monde clos du mensonge. Elle l’est devenue aux mains de la démocratie moderne, instrument idéologique de la ténébreuse alliance entre le socialisme apatride et la fortune anonyme et vagabonde: ténébreuse alliance qui réduit les peuples chrétiens en servitude, la servitude de l’argent roi. »

Vous comprendrez qu’avec de tels propos de vérité dans le monde clos du mensonge journalistique il ait été ostracisé radicalement. L’autre quotidien catholique , La Croix , l’a ignoré ,depuis le premier numéro d’Itinéraires, ce qui n’est ni chrétien, ni journalistique. Le Monde de même et le Figaro itou. Disciple de Maurras, refusant les mensonges sur le Maréchal Pétain, c’était l’homme à abattre. Ils n’y sont pas arrivés  et jusqu’à la veille de sa mort il écrivait, porté par la vertu d’espérance qui , selon l’Eglise » se differencie de l’espoir en lui donnant, sous le regard de la foi, une perspective d’éternité. » Merci à Camille Galic d’avoir relevé cela. Elle m’a fait comprendre que, sans Madiran, nous aurions désespéré de l’avenir qui , à vue humaine, est si sombre. Mais voilà, Jean Madiran marchait comme Péguy qu’il admirait, sa main  dans celle de la petite fille Espérance.

Ses éditeurs sont Dominique Martin Morin, Via Romana, les éditions du Barroux. Ils sont accessibles, lisez les, ils sont lumineux. Le journal Présent peut être trouvé sur Internet.

Pour ceux qui le connaissait, ils savent la perte que nous venons de faire. Je reproduirai plus tard l’article que j’ai publié dans Présent.

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2 réponses à La mort d’un grand chef vendéen

  1. Groud Joël dit :

    Je viens de découvrir Jean Madiran et j ‘ai acheté son livre « Dialogues du Pavillon bleu » que j ‘ai hâte de lire.
    Je découvre un peu tardivement cet homme grâce à « Minute »un article qui m ‘a choqué que tant d’hommes et de femmes brillants soient censurés par les médias, donc maintenant mes choix se feront hors media.
    Je viens aussi de découvrir dans un autre domaine Jean Pax Mefret autre personne inconnu pour moi et j ‘ai découvert un autre monde avec lui dans ces chansons
    Une petite question comment peut on avoir « Radio courtoisie » dans le pays de Pont l ‘Evêque »
    Merci et bonne soirée à vous

  2. buhot dit :

    J’ ignorais la mort de Jean Madiran, j’ avais pourtant recherché des informations sur lui via le net. Je me souviens de sa direction de « Présent » et de sa belle voix sur Radio Courtoisie, peut être vers la fin des années 90… Je viens de trouver ce blog en écoutant votre émission de ce matin, Anne.

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